COVID-19 : Lançons l'alerte sur les Zoonoses
L’impact et les conséquences du Coronavirus sont au-delà de ce que nous pouvions imaginer il y a quelques mois. Et ce n’est malheureusement pas terminé. Cette crise met en lumière les « zoonoses ». Il est temps de mettre en valeur ces maladies transmissibles et agir en écoutant les scientifiques et en relayant leurs alertes !
Message d’un groupe de travail d’« Alertes.me », l’association qui aide le lanceur d’alerte.
Une histoire qui se répète
Alors que la pandémie prenait de plus en plus d’ampleur en ce début d’année, nous avons cherché à nous renseigner sur ce virus, et en particulier sur son origine.
Au début cela nous a paru curieux de savoir que, pour le COVID-19, la chauve-souris était « le réservoir », le pangolin « l’hôte intermédiaire » avant que l’homme soit touché.
Puis nous avons compris qu’en 2012, pour le MERS-CoV (syndrome Respiratoire du Moyen Orient) la chauve-souris était « le réservoir », le chameau « l’hôte intermédiaire », avant que l’homme soit touché.
Nous avons compris ensuite qu’en 2002-2003, pour le SRAS-CoV-2 (syndrome respiratoire aigu sévère) la chauve-souris était « le réservoir », la civette « l’hôte intermédiaire » avant que l’homme soit touché.
Et nous sommes remonté dans le temps, pour les précédentes épidémies/pandémies, le schéma est le même : il n’y a que le nom des animaux ou insectes qui sont les « réservoirs » et « hôtes intermédiaires » qui changent.
Citons les plus connus :
- Grippe espagnole 1918-1919,
- Ébola depuis 1976,
- Dengue depuis 1980,
- Sida depuis 1981,
- Grippe aviaire depuis 1997,
- Sras 2002-2003,
- Chikungunya depuis 2005,
- H1N1 2009-2010,
- Mers 2012,
- Covid-19 aujourd’hui
Ce sont des zoonoses ! « Les zoonoses sont des maladies et infections dont les agents se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l'être humain. L'importance sanitaire des zoonoses ne cesse de croître et plus de 75 % des maladies humaines émergentes sont zoonotiques ». C’est impressionnant !
Source : Lepoint.fr
Scientifiques, chercheurs,… écoutons mieux ces « lanceurs d’alerte » !
De nombreux chercheurs ou scientifiques se sont intéressé à ces maladies. Tous sont conscients qu’il va y avoir un nouveau virus, qu’il va se passer de nouveau quelque chose de grave dans 2,5, 10 ans. Les virus sont très nombreux mais restent cachés.
Dans le cas du COVID-19, c’est le Docteur Li Wenliang, médecin ophtalmologue à l’hôpital de Wuhan en Chine, qui a alerté de manière précoce sur les dangers de ce virus sans être pris au sérieux par les autorités. Il est malheureusement décédé des suites du coronavirus.
Nous pouvons contribuer à changer les choses. Chacun de nous peut agir. Nous n’avons pas le droit d’ignorer les résultats passés et présents des scientifiques.
Tous ces chercheurs dans ce domaine particulier des zoonoses, en France et à l’étranger, doivent être d’emblée considérés comme « lanceurs d’alerte » potentiels et donc puissent profiter de ce statut qui s’améliore constamment.
Pour rappel : un lanceur d’alerte est une personne, de bonne foi et désintéressée, qui, quel que soit son poste, ouvrier ou cadre travaillant dans le secteur privé (de la TPE/PME à la multinationale), contractuel ou fonctionnaire travaillant dans le secteur public (collectivités territoriales, organismes d’état, ministères, ...), qui dénonce, en prenant personnellement de gros risques, un préjudice grave pour l’intérêt général.
En effet : Le fait que le chercheur soit spécialiste lui permet de dénoncer ce qu’il constate, de dire la vérité sur la préparation, la transmission ou la progression d’un virus.
Nous pouvons agir !
En vue de minimiser l’impact du prochain virus mondial, et d’éviter un nouveau chaos, il est indispensable de convaincre le grand public, les grandes entreprises et les chefs d’état européens de la grande importance des « zoonoses »*.
Bien évidemment, il est nécessaire de mieux financer la recherche dans ce domaine mais aussi de mettre en valeur les chercheurs et leurs recherches.
Il faut rassembler tous ces scientifiques (et autres experts) au sein d’un collectif de chercheurs* dont la mission serait de « lancer les alertes » au nom de ce collectif ainsi créé. Cette structure sera leur « porte-voix » et aurait beaucoup plus de force que la voix de chacun séparément (qui ont parfois des avis différents...).
En parallèle serait organisé pour renseigner, concerner, sensibiliser:
1- Une information grand public à la zoonose. N’oublions pas que ce grand public est principalement composé d’électeurs qui inciteraient les politiques à prévoir dans leur programme cette cause (de la même manière que l’ « environnement » est aujourd’hui en bonne place dans les programmes politiques)
2 - L’information aux grandes entreprises avec des demandes de participation financière pour la recherche (contributions collectées par les chambres de commerce, les chambres des métiers, les syndicats professionnels,...)
3 - L’information aux différents états avec des demandes de participation financière pour la recherche (subventions, aides diverses,...).
De plus, pour que les états soient responsabilisés, il est nécessaire que la Cour pénale internationale soit en mesure, même avec uniquement les connaissances scientifiques limitées d’aujourd’hui sur les pandémies passées et actuelles, avec une grande célérité, de pouvoir inquiéter et juger les chefs d’état qui ne prennent pas les mesures sanitaires qu’ils devraient prendre (en référence à la notion de génocide, de crime contre l’humanité,...). D’autant plus que cette Cour a pour rôle d’agir dans une dimension préventive et dissuasive.
C’est pourquoi, au plus vite, nous appelons à la création de ce collectif de chercheurs qui pourrait s’appeler l’« Observatoire des Zoonoses ».
Nous allons contacter et rencontrer différents scientifiques pour connaître leurs besoins, voir comment nous pourrions les aider.
Vous nous avez lu jusqu’ici et nous vous en remercions. Si vous en êtes là, c’est que vous saisissez l’importance cruciale de ce sujet.
Nous avons deux choses à vous demander :
- Nous faire part de vos remarques, nous donner des contacts de personnes clés.
- Partager ce texte autour de vous
Merci d’avance !
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*Le collectif de chercheurs :
Une assemblée de scientifiques représenté par des membres cooptés (épidémiologistes, entomologistes, virologues, écologistes des maladies, immunologistes, écologues, biologistes, infectiologues, chercheurs au CNRS, chercheurs à l’institut Pasteur, docteurs en médecine, vétérinaires,...Mais aussi des juristes, sociologues, philosophes, écrivains, historiens, ...
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